ORGANISATIONS - Milice et Société Orphée : Présentation Historique

Milice & Société Orphée : Présentation historique

Deux organisations œuvrent dans l’ombre de la Ville : La Société Orphée et la Milice.

Observateurs depuis plus d’un siècle, les membres de la Société Orphée chassent les mystères du monde, ciblant leurs travaux sur l’Angleterre et plus précisément sur la Ville de Londres.
En 1888, Weston K. Bale, un historien d’une trentaine d’années, fonda la Société Orphée sur des principes qui lui étaient chers.

Tout d’abord, le nom de l’organisation lui vint de son admiration envers Orphée, le Père des Mystères. Weston K. Bale connaissait les vieilles histoires ou légendes divines oubliées, c’était là sa passion du quotidien. Il savait que les cultes à mystère avaient prit naissance avec Orphée, le prêtre légendaire d’Apollon. C’est donc en référence à ce personnage issu des temps divins que Bale et les membres de sa Société étudièrent les mystères du monde.

Ces derniers avaient pour but de répertorier tous les faits et personnages ou entités qualifiés de surnaturels, pour ensuite les étudier, comprendre leur origine et leur présence en ce monde, et montrer l’importance de l’Histoire et des vieilles légendes à leur peuple. Jamais une organisation, encore très modeste à l’époque, n’avait pensé à rassembler tous les faits étranges pour en faire de véritables dossiers.

De longues années d’études et de recherches s’écoulèrent mais des évènements externes virent perturber le bon fonctionnement de l’organisation.
Le premier événement fut la mort du fondateur de l’organisation, Weston K. Bale. En Juin 1925, il fut donc remplacé par Sir Harry Hedington, un homme qui continua les travaux de l’organisation dans l’esprit qu’avait souhaité Bale.
Le contexte de guerre qui régnait en Europe fut le deuxième élément perturbateur. Bien que le premier conflit avait épargné la capitale britannique, il n’en fut pas de même lors de la Seconde Guerre Mondiale. Les bombardements causèrent de nombreuses pertes, tant humaines que matérielles. 1941 fut une année noire pour la Société d’Orphée. Ils perdirent leur quartier général, détruit par les bombardements, mais également leur directeur et plusieurs enquêteurs de talent.

La reconstruction de la Ville prit un certain temps et les moyens d’observations n’étaient plus à disposition. Toutefois, les survivants ne mirent que quelques mois pour se rassembler autour de James Hallback, qui, dès 1942, reprit les activités de l’organisation. Dix ans s’écoulèrent durant lesquelles un maximum de dossiers furent repris et remis en état, en plus des copies qui furent installées ailleurs, et donc en sécurité, avant le bombardement de 1941.

Cette période pacifique et de reconstruction fut toutefois mouvementée par quelques membres de l’organisation présentant des idées divergeant avec l’esprit initial des Observateurs.

En effet, plusieurs membres de la Société Orphée se lassèrent de travailler sur des phénomènes qu’ils ne parvenaient pas à expliquer et sur lesquels ils n’intervenaient que trop rarement. Bien que très attentifs et passionnés par ces faits ou autres légendes qui les entouraient au quotidien, ils en voulaient plus et trouvaient nécessaire de recourir aux armes, aux pièges et toutes formes d’actions leur permettant de capturer des êtres qu’ils qualifièrent d’anormaux. Les phénomènes inexpliqués augmentaient, tout simplement par le seul intérêt qui leur était porté et c’était là une meilleure façon de les étudier… ou de les contrer.

En 1952, Sir Edward Wordley, membre à part entière et financeur important de l’organisation depuis trois petites années, dévoila son désaccord quant à poursuivre dans une activité qu’il qualifiait de « plate et sans intérêt ». Les résultats n’étaient intéressants que pour eux et seuls les vrais historiens ou passionnés d’éléments mythiques et surnaturels y trouvaient leur intérêt. Entouré et soutenu par plusieurs agents, Wordley entraîna la division de l’organisation. Lui et plusieurs autres aristocrates soucieux des faits étranges qui perturbaient la tranquillité de la Ville, formèrent une petite corporation, sans en avertir, dans un premier temps, les observateurs de la Société.

Ainsi, un quart des agents quittèrent le nouveau quartier général des Observateurs pour suivre leur nouveau leader dans l’étude, la recherche, mais aussi l’intervention qui devait être accomplie pour mettre fin à ces apparitions qui n’avaient pas leur place dans leur ville. Observer des faits qualifiés d’abominations dénuées de sens et de réalité fut certainement l’élément déclencheur d’une toute autre vision des choses. Pour eux, ces faits, personnages ou créatures de légendes n’avaient pas lieu d’exister.
L’observation n’étant plus suffisante à leurs yeux, ces derniers se détachèrent de l’organisation première pour constituer l’Ordre de Mithra, en référence au légendaire dieu guerrier, personnage issu des cultes à mystères fondés par Orphée. Wordley guida d’ailleurs ses agents dans une voie mithriaste, révélant son refus de voir le monde envahi par des créatures dont la place n’était pas ici. Selon lui, le christianisme était impuissant depuis toujours et sombrait peu à peu en acceptant l’existence de tous, même des entités qualifiées d’aberrations. Les vampires, les loups-garous, les démons… autant de créatures étudiées et repérées sans avoir pu débarrasser la Ville de leur invasion secrète.

[Les pensées de S.E.W. :
Selon Sir Edward Wordley, Mithra aurait combattu toutes formes d’ennemis, préparant ainsi le monde pour un avenir paisible. Il aurait créé les animaux nécessaires à la survie de l’homme tandis que d’autres forces l’auraient contraint à laisser quelques éléments qui deviendraient plus tard des légendes et des mythes, des faits voire des personnages bien réels.
Wordley ne s’oppose pas la Société d’Orphée puisqu’il en partage la croyance, considérant Mithra comme l’un des grands personnages de l’Orphéisme. Pourtant, selon lui, l’une des divinités l’aurait emportée sur l’autre. Ce serait d’ailleurs pour cette raison qu’Apollon aurait préféré emmener Mithra sur son char, plutôt qu’Orphée, alors que ce dernier fut parfois considéré comme son propre fils. Il est dit que Mithra aurait ainsi apporter l’espoir d’une vie éternelle aux hommes, contrairement à Orphée qui en apportait que le rêve. Par cette pensée, Wordley montre l’action de son organisation face au rêve sans intérêt de ses anciens collaborateurs. Et encore selon Wordley, Mithra se serait créé lui même et symboliserait l’opposant d’un dieu bien trop omniprésent sur Terre et qui se veut créateur du monde. Or, Mithra se serait créé lui-même et aurait libéré l’énergie de la nature pour créer le serpent, le chien ou encore le scorpion.
Il faut également noter que des restes de mithraea, à savoir des Temples, furent retrouvés à Londres, ville concernée par cet ensemble de cultes à mystères].

L’Ordre de Mithra observait puis combattait ce qui n’avait pas lieu d’être. Il y avait trop de faits inexpliqués pour une population qui devait revoir son histoire et regarder vers un futur créé pour l’homme. Mais l’Ordre connu une période de trouble lorsqu’elle commit une erreur, tuant un humain au lieu de faire disparaître un vampire. Témoin de la scène, un observateur d’Orphée apporta la preuve aux siens, et il s’en suivit une dénonciation à la police londonienne, laquelle mit fin aux activités de Sir Edward Wordley. Mais ayant été prévenus à l’avance par une connaissance, les coupables purent prendre la fuite et disparaître pour toujours aux yeux de la population locale. L’Ordre de Mithra n’était plus, et il deviendrait bientôt la milice secrète de Londres.

Dans l’ombre, leurs interventions avaient pour but d’étouffer les affaires dites anormales auprès de la population locale, tout en capturant, quand cela s’avérait possible, les êtres vivants ou encore les preuves de ces existences particulières. Des expériences secrètes, des tortures… certains ne furent pas épargnés par le désir de connaissance d’une part, mais surtout par la volonté de trouver des méthodes efficaces pour se débarrasser de ces êtres différents et déclarés dangereux.

Aucun véritable conflit ne fut à déplorer durant les années suivantes, la Milice préférant rester dans l’ombre. Les deux organismes poursuivaient leurs travaux, sans se soucier des faits et gestes de leurs anciens collaborateurs.

Suite au décès de Sir Edward Wordley le 15 Mai 1998, Grant Bowden, son plus fidèle bras droit, devint le directeur de la Milice. En apparence, il s’agit d’une grande bibliothèque, mais derrière cette accessibilité se cachent des locaux et des agents œuvrant pour leurs convictions et celles de leurs supérieurs.

Mais, alors que ces phénomènes inexpliqués se multiplièrent en 2011, l’organisation prit de l’ampleur jusqu’à devenir assez puissante pour rivaliser avec la Société d’Orphée. Le temps pacifique entre les deux organisations étaient révolu. Ces êtres qui parcouraient maintenant les rues de Londres ne pouvaient tous périr et être sacrifiés par la Milice secrète. C’est donc seulement depuis quelques mois que les Observateurs d’Orphée, ont décidé d’agir à leur tour.

Ils firent très vite la connaissance d’une autre organisation secrète mondiale : les Guetteurs. Ces derniers ciblaient leur travail sur les Immortels et furent amenés, par hasard, à noter des relations étranges entre certains immortels et des êtres particuliers. En échange des informations, les Guetteurs de Londres ont accepté de collaborer activement avec la Société d’Orphée.

Henry Wintaker, directeur de la Société d’Orphée depuis 1999, demande des réponses à ses hommes sur l’existence et la recrudescence de ces êtres de légende. Mais les temps avaient changé et l’intervention était nécessaire. Toujours centrés sur leurs recherches et l’observation, l’un des grands objectifs de la Société devint alors la défense de ces individus hors du commun pourchassés par la Milice de Londres.

Aujourd’hui, et depuis fin 2023, les deux organisations s’opposent. L’une souhaite la simple disparition des demi-vie, quelques soient les moyens employés. L’autre, en revanche, cherche des réponses et ne peut se résoudre à laisser de tels crimes impunis se poursuivre dans l’ombre de leur Ville.